Qu’en disait-on en 1960 ?

Sol schisteux et argileux ; superficie : 661 hectares – hameau : Maisoncelle.

L’église date de 1900 ; elle est de style gothique. L’ancienne église remonte au XIIIème siècle ; les murs de la tour avaient un mètre et demi d’épaisseur. Patron de la paroisse : Saint Clément. Fête communale : le premier dimanche de septembre. Finnevaux s’écrivait Fineval en 1020, Fynnevaux en 1555, Finnevaulx en 1591.

Le territoire de Finnevaux recèle des traces de l’industrie de la pierre taillée qui y est pratiquée à l’époque néolithique, favorisée par un important gisement de silex qui traverse le plateau dominant la rive droite de la Meuse en amont de Dinant.

Son toponyme (fin en roman signifie extrémité) trahit sa situation géographique au fond d’une longue dépression appelée le Fond de Famenne.

La terre de Finnevaux figure très tôt parmi les possessions de l’Abbaye de Stavelot et est comprise sur la liste dressée en 1131 des biens formant l’avouerie du monastère exercée par le Comte de Luxembourg. C’est sans doute à cette circonstance qu’elle doit sa mouvance féodale de la prévôté alors luxembourgeoise de Poilvache.

Le domaine de Finnevaux est cédé en 1237 par Henri de Luxembourg au Comte d’Agimont Henri II de Looz et il est depuis lors incorporé dans le comté d’Agimont, passant avec celui-ci dans l’apanage des Walcourt-Rochefort (1337), des la Marck (1422), des stolberg (1545) et acheté par Charles-Quint le 5 avril 1555 pour en faire un bastion contre la France, mué depuis lors en une prévôté qui constitue une des plus importantes circonscriptions du duché de Luxembourg à l’époque moderne. Finnevaux subit comme tous les villages de la prévôté les effets endémiques entre la France et l’Espagne, tout particulièrement au XVIIème siècle. La terre passe à la France suite au traité de Nimègue le 17 septembre 1678 et est rendue aux Pays-Bas par la Convention de Lille du 3 décembre 1699, rectifiant la frontière avec la France. Les moines de Stavelot y ont conservé leurs droits à la collation de la cure ainsi que leurs prérogatives foncières. Celles-ci deviennent une seigneurie inféodée dès 1417 à Jacques Auxbrebis, seigneur de Sommière et de Chaleux, souverain mayeur de Dinant, qui passe aux Brisbois (1583), aux Stolpert (1614), aux Minckwitz (1670) et est achetée le 14 février 1792 par Henri de Wal, seigneur de Baronville, un des artisans de la révolution liégeoise.

Erigée en commune dans le cadre de la réorganisation territoriale imposée par la Révolution, Finnevaux couvre une superficie de 661,12 ha et offre, à l’aube de l’indépendance belge, un aspect encore très primitif, comptant 9 fermes et 45 maisons rurales encore en bois et argile et couvertes de chaume. La vie économique y est dominée par l’agriculture : la superficie des terres cultivées a augmenté durant la seconde partie du XIXème siècle mais régresse ensuite pour ne plus occuper en 1950 que 27% de la superficie cadastrale de la commune, ce qui correspond exactement à son étendue en 1834. Les prairies ont progressé en relation avec l’intensification de l’élevage axé d’abord sur les moutons et ensuite sur les bovidés et représentent en 1950 près de 40% de la surface cadastrale de la commune.

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