Petite histoire de nos villages …l’histoire de … Ciergnon
Voici ce qu’on en disait aux environs de 1940 …
Comté de Namur (prévôté de Poilvache) et Principauté de Liège (quartier Condroz); Département Sambre et Meuse; Province de Namur, Arrondissement de Dinant; Diocèse de Liège, Namur (1802).
Les restes d’un fortin romain implanté sans doute sur une construction gauloise, qui étaient encore visibles au milieu du XIXème siècle dans le domaine royal, rattachent le site de Ciergnon à l’Antiquité tandis que le cimetière mérovingien d’Hérock, comprenant une cinquantaine de tombes, évoque le souvenir de la population qui y a vécu à l’aube du Moyen âge.
La paroisse de Ciergnon, de fondation très ancienne, participait avec celles du doyenné de Rochefort aux croix banales de Saint-Hubert, ces processions propitiatoires qui se rendaient régulièrement au monastère depuis le Xème siècle pour porter des offrandes au patron de l’Ardenne. Elle recouvrait des territoires de juridiction et de nationalité différentes.
Une partie de Ciergnon était intégrée dans la seigneurie de Rochefort; l’autre constituait d’abord un alleu qui se mue en une seigneurie foncière puis en une seigneurie hautaine mouvant de la prévôté namuroise de Poilvache. Ce fief figurait en 1351 dans l’apanage d’une famille de notables locaux, les de Ciergnon, passant au milieu du XVème siècle dans celui d’une famille du patriciat de Dinant, les Salmier et fut donné le 20 mars 1559 à l’abbaye de Saint-Remy à Rochefort qui le conserva jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Les hameaux de Fenffe et Hérock constitaient une seigneurie qui figurait parmi les trente-deux hauteurs de la mairie liégeoise de Ciney. Cette terre était en possession de la famille de Fenffe en 1317, passant par mariage à la famille de Waha au milieu du XIVème siècle, fut vendue le 3 février 1580 à Lambertine de Croy, comtesse de Berlaymont, dame de Hierges, qui la cèda immédiatement à Charles de Poitiers, membre de l’Etat noble du pays de Liège; elle fut acquise par Jacques de Rouvroy le 26 juin 1643 et se trouva à la fin du XVIIIème siècle en possession de François-Joseph, Gouverneur du Comté de Namur, qui la vendit le 12 juin 1784 à Théodore Delvaux, médecin à Rochefort. C’est aux descendants de ce dernier que Léopold II achèta le domaine de Fenffe en 1891 et le joignit à celui d’Ardenne, acquis par léopold Ier, qui avait fait édifier à Ciergnon, sur un promontoire rocheux dominant la Lesse, un pavillon de chasse transformé plus tard en un château royal, par l’architecte Balat.
Erigée en commune dans le cadre de la réorganisation territoriale imposée par la Révolution, Ciergnon couvrait une surperficie de 1523,76 ha et comptait à l’aube de l’indépendance belge 5 fermes, 50 maisons rurales et une vingtaine de cabanes en bois. La population était vouée à l’agriculture et surtout à l’exploitation forestière. L’étendue des bois est passée de 21% de la surface cadastrale de la commune en 1834 à plus de 67% en 1950; les terres de culture ont régressé de 15% à moins de 4% au profit des prairies.
Dans le cadre d’une étude, le groupe « Li Colire » recherche des documents, photos, cartes postales concernant l’origine des noms de rue et des lieux-dits à Ciergnon, Villers-sur-Lesse et leurs hameaux.
Prendre contact avec Thierry DAVIN au 084/45.61.81 après 17h